Le cinoche à Lolo

Le cinoche à Lolo

2012

http://www.youtube.com/watch?v=fD6UAwFNJ4o

 

De l'usage foireux des effets spéciaux

 

  Il faudra que je fasse un post sur Roland Emmerich, car entre quelques films honnêtes voire bons (Stagate, Le jour d'après, la première partie de Independance Day), il collectionne les nanars: Universal Soldier, 10 000, Godzilla, le deuxième partie d'Independance Day

  Avec 2012, il reste dans son créneau: le film catastrophe entremêlant plusieurs histoires qui se rejoignent à un moment donné.

  Résumons: les Mayas n'avaient pas d'ordinateur, et pourtant, ils ont prédit la fin du monde en 2012. Va falloir qu'on se magne.

  Un jeune scientifique (Chiwetel Ejiofor, plutôt bon acteur perdu dans ce bourbier) découvre que ses prévisions sur les cataclysmes de la fin du monde sont erronées car tout va plus vite que prévu (alors pour ceux que ça intéresse, on nous parle des neutrinos, mais comme je m'en fous, je ne peux pas vous expliquer).

  Il prévient le gouvernement lequel est dirigé par Roger Murtaugh de l'Arme Fatale (enfin, Danny Glover, qui a vieilli). Il faut accélérer le mouvement, car les gouvernants ont prévu des vaisseaux (des arches pour être juste) pour sauver les humains (c'est bien ça), mais pas tous, seulement ceux qui ont de quoi payer (c'est pas bien ça). 

  A côté de ça, un écrivain chauffeur de luxe (John Cusack, qui doit avoir des impôts à payer) part en week-end avec ses gosses (il est divorcé) à Yellowstone, où il rencontre (dans l'ordre): un lac asséché, l'armée, le scientifique cité plus haut, un hippie écolo prédicateur de l'apocalypse fan des théories de la conspiration  (Woody Harrelson en roue libre) qui lui explique la théorie de la fin du monde et que les gouvernants mondiaux sont au courant et on construit des vaisseaux. 

  Bon, on accélère un peu (car il ne se passe strictement rien durant les trois premiers quart d'heure.

  Donc Passadena est détruit, John Cusack sauve sa petite famille en évitant des chutes d'immeubles, d'avions, de métro, et tiens,il neige dehors, c'est beau, apaisant, et malgré le froid hivernal un peu tardif, je trouve ça plutôt agréable.

  Hein, euh, oui , pardon, j'avoue, arrivé à ce moment du film, j'ai décroché, car tout est surenchère et les effets spéciaux (par moments très moches) nous font sortir de l'histoire. A croire qu'Emmerich s'est lancé pour défi de faire toujours un peu plus à chaque scène. Donc, autant vous dire que le principe (plutôt bien exploité dans Le Jour d'après et Independance Day) d'avoir des acteurs connus , et que l'on ne sache pas qui va s'en sortir ou pas, est plutôt raté car à aucun moment on ne s'attache à qui que ce soit.

  Donc, ça pète, ça flashe, ça joue sur des bons sentiments ( oui, il faut sauver les ouvriers qui ont fabriqué les arches, et aussi les populations plutôt que de faire une sélection par l'argent), on assiste à des sacrifices humains ( le don de soi pour sauver un groupe), des villes ravagées, enfin, bref, ça dépote. Mais on s'en fout.

  Les acteurs n'y croient pas, sauf ceux qui jouent leur carrière (Oliver Platt, spécialiste du nanar (voir l'article sur l'Expérience Interdite sur ce blog), et des tas de seconds rôles inconnus et qui risquent de le rester).

  Si vous avez 2h30 à perdre, allez-y, c'est de la bonne. Mais, bon, faites vite, car la fin du monde approche.



07/02/2012
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