Le cinoche à Lolo

Le cinoche à Lolo

JAMES CAMERON

http://www.youtube.com/watch?v=eplNoSx3T6I

 

Un gauchiste à tendance capitaliste qui s'ignore 

 

D’accord, James Cameron est l’homme des défis impossibles. Il a repoussé les limites tant techniques qu’économiques dans la plupart de ses gros films ( surtout “Titanic” et “Abyss”).

Mais malgré tout, ce touche-à-tout qui a débuté dans des séries Z (”Piranhas”), a réussi à faire preuve de cohérences dans ses films. Certes, on peut lui reprocher du laisser-aller et des facilités dans les scénarii (quoique les deux Terminator, “Abyss” et à un degré moindre “Titanic” soient plutôt pas mal foutus ), mais force est de constater que l’emballage est plutôt pas mal.


1°) La lutte entre ultra-sophistication et humanité


                   

  Une des lignes directrices de ses films se situe dans la lutte perpétuelle de l’homme et de la machine. Dans les deux Terminator, le but est de détruire le robot (signe d’évolution technique ), et cela seul l’humain y arrive. D’ailleurs, le Terminator joué par Schwarzy s’humanise pour se suicider dans “T2″, et ce après avoir combattu contre l’évolution de sa race, à savoir, un cyborg plus développé technologiquement.

  Idem, dans “Aliens”, suite sous testostérone du chef d’oeuvre de Ridley Scott, malgré tout l’attirail technologique des marines, c’est l’homme (la femme en l’occurrence) qui domine la bête.   Dans “Abyss”, l’hyper-sophistication de l’humanité et par extension l’hyper-armement de celle-ci est la raison pour laquelle les extra-terrestres marins veulent détruire la planète.
  “Titanic” est le symbole de cette lutte constante. L’hyper industrialisation ayant poussé à la création de ce monstre des mers est paradoxalement ce qui coûte la perte des vies humaines, car les créateurs du bateau ont négligé le facteur humain du gigantisme.
  Et “Avatar” nous montre qu’une société dénuée des évolutions technologiques des hommes peut venir à bout de ceux-ci.
  Auteur de scénario, Cameron fait preuve des mêmes considérations pour cette lutte contre la technologie, ou du moins pour exploiter les limites de celle-ci dans les plutôt pas mal “Strange Days”.


 

2°) La lutte entre l’homme et la bête

 

                                            

  Création de l’homme, le Terminator devient son ennemi et dans la suite , le Terminator doit lutter contre une autre de ces machines, plus sophistiquée, plus bestiale. Pour cela, il s’humanise au contact des hommes.

  Dans “Aliens”, la créature n’est pas une création de l’homme, mais celui-ci a voulu jouer les apprentis sorciers en tentant d’aller sur la planète d’origine de la bête afin de tenter de la ramener. Là encore, l’homme l’emporte malgré des vies perdues.
  Cette lutte contre la bête apparaît de manière évidente dans “Abyss”. Mais à la relecture du film, on s’aperçoit qu’il s’agit également d’une lutte de l’homme contre lui-même et sa capacité d’autodestruction.
  Dans “Avatar”, on découvre le raisonnement inverse de celui de “Terminator 2″: pour vaincre, l’homme doit devenir la bête (qui est gentille dans ce film), et doit laisser l’homme se détruire.
  Dans “Titanic” , il n’y a pas de bête au sens propre du terme. Il y a ce monstre marin, dont le nom est emprunté aux Titans de la mythologie, qui va détruire des vies, mais va finir par rejoindre les abysses auxquelles son nom fait références.



3°) Cameron: des idées de gauche dans des blockbusters

 

               

  De manière plutôt amusante, Cameron instille des idées plutôt ancrées à gauche dans ses gros films. L’écologie, thème récurrent (”Abyss”, “Avatar”, et les dangers du nucléaire dans “Terminator”).

  La lutte des classes est également un thème qui revient dans ses films: les héros de “Titanic” ne passent des moments de bonheur qu’au contact de la plèbe, des petites gens, et , même si tout frôle parfois le manichéisme caricatural, l’austérité des classes bourgeoises est un des thèmes qui apparaît dans le film.
  Dans “Avatar”, la place des handicapés est un des thèmes de l’histoire. Il faut voir la condescendance des militaires à l’égard du héros, sous prétexte qu’il est en fauteuil roulant. Celui-ci ne trouve vraiment sa place qu’en tant qu’avatar ou il n’est pas jugé sur son apparence.

                                                   

 

  Bizarrement, un film reste à l’écart dans la filmographie de Cameron: “True Lies”. De loin, le moins bon…..Ses films ne sont pas sans défaut, mais restent des films qu’on prend plaisir à regarder et qui, pour une raison ou pour une autre, marquent.

 

 

 



15/08/2011
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